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Chaque année, à l’arrivée des beaux jours, je ressors ma moto du garage, dépoussière mon casque, enfile mes gants en cuir et renoue avec le bonheur incomparable de sentir le bitume défiler sous mes roues. Être motard  m’apporte un plaisir rare, celui d’alterner entre des périodes d’attente et d’anticipation, puis des moments intenses d’aventure et de liberté.

Mais au-delà du pur plaisir mécanique et sensoriel, ces escapades à moto m’ont appris des leçons inattendues sur le leadership, et inversement, mon expérience en tant que leader influence profondément la manière dont je roule.

Être motard, c’est être constamment en alerte, c’est anticiper les dangers, lire les comportements des autres, prévoir les changements soudains de la météo ou de la route. Cette vigilance permanente, nécessaire à ma sécurité, a affûté mon intuition et mon attention aux signaux faibles, des compétences essentielles à tout bon leader. Savoir anticiper les virages que peuvent prendre mes équipes, mes projets ou mon marché relève exactement de cette même capacité à lire l’environnement et à s’adapter instantanément.

À l’inverse, mon parcours professionnel m’a appris la valeur de l’humilité et de la patience, qualités cruciales sur une moto. Rouler trop vite, c’est risquer l’accident. Diriger avec précipitation, sans écouter son équipe, mène souvent à la catastrophe. Être capable de ralentir, de prendre du recul, voire parfois d’accepter temporairement d’être « doublé » par d’autres pour mieux préparer son prochain mouvement, est aussi essentiel sur la route qu’au bureau.

Et puis, il y a ce pouvoir extraordinaire de la moto : vider la tête. Au guidon, le vrombissement régulier du moteur et le vent sur mon visage agissent comme une forme de méditation active. Tous les soucis, toutes les tensions accumulées se dissolvent kilomètre après kilomètre. Cet état de pleine conscience, loin d’être une fuite, est au contraire une nécessité pour moi : un leader ne peut décider correctement, communiquer clairement, inspirer efficacement que s’il parvient régulièrement à faire le vide, à prendre du recul, à se reconnecter profondément à lui-même.

Quand je monte en selle, je réalise à nouveau à quel point être motard est non seulement une source infinie de plaisir, mais aussi un précieux rappel de principes fondamentaux du leadership : anticipation, humilité, recul et clarté mentale.

Finalement, être leader me rend meilleur motard, et être motard m’aide à devenir un leader plus attentif, plus humain, et indéniablement plus heureux.

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